L’amour a dû être inventé pour poétiser la vie. » (p.100)
Dans son dernier roman, Eric-Emmanuel Schmitt nous propose sa définition (voire son secret) de l’élixir d’amour en soulevant en 4ème de couverture cette vaste question: « L’amour relève-t-il d’un processus chimique ou d’un miracle spirituel? ». C’est précisément ce sujet qui m’a attirée vers ce roman, ainsi que l’envie de découvrir les mots de cet auteur présente depuis un moment.
On a toutes et tous sa propre définition de l’Amour. Eric-Emmanuel Schmitt ouvre le débat en compagnie de deux ex-amants, Adam et Louise. Bien qu’ils se soient distancés de plusieurs milliers de kilomètres, l’un étant resté à Paris, l’autre étant partie au Canada pour le boulot, ils poursuivent leur relation devenue dès lors platonique à travers les e-mails. On comprend dès le début du roman qu’ils sont restés en bons termes, et se questionnent sur leur histoire, et l’amour en général. Qu’est-ce qui déclenche l’alchimie? Peut-on en être responsable? Ou au contraire existe-t-il une petite étoile qui pousse le destin (comme j’aime le croire 🙂 )?
Ce court texte se développe donc uniquement à travers ces échanges. Il se lit incroyablement vite, comme si le lecteur recevait à l’instant-même le courriel. On entre dans leur intimité à cet instant T, pour en ressortir aussi vite. On est dans l’immédiat, laissant peu de part à l’imaginaire et aux détails.
C’est un roman à croquer en une demi-journée, pour le plaisir des mots d’Eric-Emmanuel Schmitt. J’aurais pu être déçue de la brièveté du texte, j’aime justement lorsque l’auteur prend le temps de planter un décor, de présenter des personnages, une ambiance. Mais l’invitation qu’envoie l’auteur colle plutôt bien au format.
En évoquant l’amour, et tout ce qui va avec, la jalousie, la trahison, l’envie, la tromperie, Eric-Emmanuel Schmitt montre qu’il connaît son sujet. Et il le fait à travers un vocabulaire joliment choisi, au style soutenu.
Un bon moment donc, bref, mais qui me donne envie d’en lire plus de l’auteur!
L’avis de l’Irrégulière.
Eric-Emmanuel Schmitt, « L’élixir d’amour », éditions Albin Michel, 2014, 156 pages.
J’aime beaucoup la couverture, il me tente celui-ci 🙂
Elle est attirante cette Eve c’est vrai!
Ahhhh, c’est un auteur magnifique !
Je pense lire bientôt « Rêveuse d’Ostende » 😉
Coucou,
Je suis fan d’Eric-Emmanuel Schmitt, j »ai déjà lu beaucoup de ses livres et ne compte pas m’arrêter là !
Celui-ci me tentait déjà beaucoup, je pense que je me le procurerai prochainement.
Merci pour ton avis.
Bises
Les blogueuses semblent l’apprécier, et je suis heureuse d’avoir pu me faire une (petite) opinion de lui. Que je poursuivrai bien sûr!
Sujet dans l’air du temps.. je vais donc me dégoter une demi-journée et le livre ! Merci,
Bonne lecture 🙂
j’ai failli l’acheter hier…tu me tentes !!!
Il est assez dépaysant et frais!
Il ne me tente pas trop…il faut dire que je sature des histoires de couples peut-être
Je n’ai pas passé un moment « exceptionnel », mais j’en ai lu assez pour vouloir lire d’autres choses de EES 😉
Perso moi je suis dans l’humeur inverse, cela fait quelques années que je ne veux plus rien lire d’EES 😉 J’avais bien aimé ses premiers romans et puis je trouve qu’il est tombé dans la facilité. Celui-ci se démarque peut-être, mais j’ai trop d’à priori (je sais c’est mal 😉 ) pour me laisser tenter !
Je comprends ce que tu ressens, j’ai la même sensation avec D. Foenkinos. C’est sans doute parce qu’il s’agit de ma première lecture d’EES que je l’ai appréciée, mais… je reste malgré tout sur ma faim. Raison pour laquelle je désire en lire d’autres!