Y’a pas une seule boîte magique dans laquelle tout le monde peut piocher son bonheur. (p.90)
C’est avec beaucoup de curiosité et d’enthousiasme que j’ai parcouru ce nouvel album de Julie Maroh paru en 2017, après mon coup de coeur pour son premier titre « Le bleu est une couleur chaude« .
« Corps sonores », c’est un condensé de vies, de chemins, de parcours. Avant tout, Julie Maroh a voulu rendre un hommage émouvant à toutes ces formes d’amour qui existent. Et je ne parle pas des couples « standards » auxquels on pense en premier lieu (tiens, tiens, on reparle de « standards » :D). Homosexuels, bisexuels, trans, androgynes, couple à trois… l’auteure met en lumière toute une série de rencontres qui sortent de l’ordinaire. Parce que ces amoureuses et ces amoureux ont, eux aussi, le droit de dévoiler leur identité et leurs différentes affections. Elle introduit d’ailleurs son ouvrage avec cette petite mise au point, et quelques mots d’une très belle chanson de Barbara. Quelle entrée en matière!
Contrairement à la BD « Le bleu est une couleur chaude », qui parlait aussi d’une relation amoureuse homo et de la quête d’identité sexuelle, le style est ici plus sombre et plus direct. Il y manquait, à mon sens et pour certaines planches, de filtres. Sans doute que ce procédé a été utilisé pour mieux marquer les esprits. Ceci étant, il s’agit d’un bel objet avant tout, où l’uniformité est totale avec les tons gris bleutés employés pour chacune des pages. Dans ces histoires, on y pleure, on y crie, on y voit l’espoir aussi, on y trouve l’amour.
Une quinzaine de portraits s’enchaînent donc. Parfois, seules quelques pages permettent de mettre le doigt sur une blessure profonde, ou encore une rencontre qui bouleverse tout. Qu’il soit question de retrouvailles ou de ruptures, ces planches sont bouleversantes et marquantes. Je n’ai pas adhéré à l’ensemble des histoires, mais j’ai apprécié le projet dans son ensemble.
Évoquer tous ces « Corps sonores » est une juste preuve de tolérance et d’ouverture. Des expériences, mais aussi des dessins, que l’on ne croise pas à chaque coin de libriairie, et j’ai beaucoup aimé être bousculée de cette façon ! Je tiens également à souligner la finesse, même dans les dessins les plus explicites, avec laquelle Julie Maroh décrit les sentiments humains.
Julie Maroh, « Corps sonores », Éditions Glénat, 2017, 300 pages
Je rempile donc pour une nouvelle année riche en BD, aux côtés de noukette cette semaine!
J’ai plusieurs fois hésité devant cet album. Chaque fois, je suis tenue en respect par le graphisme. Pourtant, je sais la force des albums de Julie Maroh… il faut vraiment que je me lance ! Merci pour ta chronique 😉
Comme tu le sais, je l’avais « lue » en bibliothèque, peut-être que le lieu ne s’y prêtait pas vraiment pour une telle BD… Je crois que je le reprendrai!
il m’attend!
Chouette!
Je ne savais pas qu’elle avait publié une deuxième BD, je la veux!!
On ne parle pas beaucoup de son travail… dommage!
une très belle bd je confirme et qui donne envie à plus de tolérance et d’amour entre nous.
L’objet est tellement beau et quel talent dans le coup de crayon!
Je n’avais pas tellement aimé son premier album, mais celui ci a tendance à me tenter…
Son premier avait été un gros coup de coeur. Justement, je n’ai pas retrouvé cette émotion, la même passion, avec ce second titre.
ça m’a l’air fort!
je n’ai pas adhéré à toutes les histoires mais c’est un bel album avec de magnifiques dessins.
Ah oui effectivement, cela m’a l’air assez remuant, hum … je n’irai pas de moi-même la lire. 🙂
Oui c’est ça, certaines histoires sont assez « hard »!
Je n’ai pas relu l’auteure depuis Le bleu est une couleur chaude… Je devrais peut-être…
J’ai tellement aimé « Le bleu est une couleur chaude » que je pourrais me laisser tenter à nouveau par son trait si reconnaissable.
JE NOTE !!
Un peu trop sombre pour moi. Je passe mon tour.
Je l’ai à la maison. Il va falloir que je me décide à sauter le pas !
J’ai préféré « Le bleu est une couleur chaude » et de loin ! La langue mi-française et mi-québécoise m’a empêchée d’embarquer malheureusement. Les expressions et les tournures de phrases québécoises ne sont pas maîtrisées. J’ai été agacée.
Pourquoi pas…
Offert par l’Amoureux… Il faut que je me lance…
Je l’ai lue il y a peu et je suis tout à fait d’accord avec ton billet. C’est fort, ça frappe, mais je n’ai pas adhéré à toutes les histoires!
comme Mo’, j’hésite, mais je trouve la couverture magnifique!
Je suis déjà fan ! J’adore le thème, legraphisme et son premier album m’avait séduite !
Je suis très tentée!
Je garde un bon souvenir du bleu est une couleur chaude, mais celui que tu présentes, je n’en fais une priorité… Peut-être arrivera-t-il en bibliothèque (ou peut-être pas…^^)
J’avais bien aimé « le bleu est une couleur chaude » mais j’avoue que celui-ci me tente moins… Ceci dit, si je tombe dessus, je regarderais !
comme tu me donnes envie !
🙂 Fonce! Et merci !!
Je l’avais repéré l’an dernier et j’ai toujours très envie de découvrir cet album. Coup de cœur aussi pour « Le bleu est une couleur chaude ».
Ça pourrait être en quelque sorte le pendant sombre du « Vrai sexe de la vraie vie », qui présentait aussi toutes formes de sexualités s’éloignant des standards et pourtant n’ayant rien d’étrange, tant soit qu’étrange puisse qualifier une relation amoureuse…
Je ne connais pas ce titre, mais je note car j’apprécie le sujet! J’espère que Corps sonores te plaira!