A 28 ans, Églantine est contrainte de quitter pour quelques jours la ville lumière, pour la Bretagne, suite au décès de son papa. Cela fait des années qu’elle n’a plus eu de nouvelles de lui, après avoir été mise à la porte avec sa maman, mais le notaire tient à la rencontrer. Et pour cause, Églantine hérite de « Brav eo« , la boulangerie de son père, qui connaissait un très beau succès en son temps. Mais pour cette graphiste qui aime vivre à la ville, cette nouvelle est plutôt un fardeau. A Klervi donc, elle retrouve néanmoins ses souvenirs d’enfance, les personnes qu’elle a connues, comme Gaël son amoureux d’école, ou encore Marronde sa grand-tante qui travaillait avec son père à la boulangerie. Ce retour aux sources, et cette nouvelle opportunité qui s’offre à elle, lui permettront-ils d’envisager un avenir qu’elle n’aurait jamais soupçonné?
Quel bonheur cette bande dessinée! J’ai tourné chacune des pages avec envie, toujours un sourire en coin. Dès le début, j’ai été envoûtée, imprégnée de cette ambiance cocooning. C’est vraiment un album doudou! Malgré cette triste nouvelle qu’est le décès d’Eugène, le reste de l’histoire se veut lumineuse. La bonne humeur y est contagieuse! J’ai adoré suivre cet épisode inattendu dans la vie d’Églantine, j’ai attendu avec fébrilité sa décision quant à la poursuite, ou non, de « Brav eo ». J’y ai également été témoin de son évolution personnelle. Cette jeune fille plutôt pessimiste, qui s’ouvre au fil des rencontres dans Klervi, avec Marronde, Gaël, ou encore ce notaire trop comique aux allures de Chat Botté. Même s’ils sont secondaires, ces personnages sont aussi importants que l’histoire de fond, car outre leur personnalité sympathique et bien trempée, ils ont une part très active dans le dénouement des événements.
Coup de cœur pour le scénario, mais aussi pour ces très beaux dessins colorés, qui collent parfaitement à l’ambiance bon-enfant. Mention spéciale pour les quelques petites recettes laissées ci et là, des succulentes pâtisseries d’Eugène.
Une très jolie bande dessinée, qui conviendra parfaitement tant aux enfants qu’aux adultes au cœur d’artichaut (jeu de mots pour ceux qui l’ont lu!). Attention pour les plus gourmands, la tentation est à chaque page… mais conseil d’amie, n’y succombez pas trop longtemps! En tout cas pour ma part, j’ai dégusté cet album jusqu’à la dernière miette 🙂
Loïc Clément (scénario) et Anne Montel (dessins), « Les jours sucrés », Editions Dargaud, 2016, 140 pages
Cette semaine chez Mo’!