Durant la période de Halloween, j’ai eu une envie de roman qui dérange, qui remue, qui secoue. L’excellente liste effrayante de Moka est tombée à pic (d’ailleurs j’y piocherai encore de bonnes idées!)! Et j’ai succombé à ce roman jeunesse de Guillaume Guéraud. J’ai été clairement servie! Ce livre est incroyable!
La plupart ne faisaient pas un bruit quand ils mouraient. Même pas le bruit d’un insecte qu’on écrase. Seuls ceux qui avaient peur hurlaient. Mais la plupart de ceux qui mouraient n’avais pas le temps d’avoir peur. Et quand la mort leur en laissait le temps, alors la force leur manquait pour manifester leur peur en hurlant. (p.123)
La veille des vacances de carnaval, les étudiants du Collège Rosa Parks se rendent dans leurs classes respectives comme chaque jour. La grippe et la gastro ont vaguement cloué quelques-uns au lit, chose courant pour cette période de l’année. Les jeunes échangent dans les couloirs à propos de leurs projets durant les congés, entre autres, des séjours au ski, ou encore des journées glandouille « jeux vidéo ». Mais très vite ce matin-là, dès 8h30-9h, des choses inhabituelles se passent. Personne ne s’en rend vraiment compte, trop absorbé par les cours qui commencent. Une chute de cheveux, un nez qui saigne, des boutons rouges qui apparaissent sur le bras… Quelques minutes après ces symptômes, vient l’annonce des premières victimes. Et la multiplication des personnes malades dans l’enceinte scolaire… Infection alimentaire? Virus? Que se passe-t-il dans ce collège où chaque membre semble connaître ses dernières secondes d’existence? Les services de secours, et ensuite la santé publique, se penchent sur cet étrange cas et comprendront très vite que la situation prend une tournure des plus dramatiques.
Dans cet excellent roman, le lecteur n’a que peu de temps pour s’imprégner de l’atmosphère et s’imaginer le décor, puisque les morts tombent immédiatement. Le lecteur ne reprendra son souffle qu’une fois la lecture achevée. A peine remis des victimes isolées, qu’il sera abasourdi par ce qui apparaît vite comme une véritable hécatombe! L’expression « tomber comme des mouches » prend réellement tout son sens avec les mots de Guéraud, qui n’épargne aucun détails (il va se gêner, tiens!). Des scènes dérangeantes, écœurantes, les amateurs de gore seront servis!
Ces multiples visions d’horreur, presque irréalistes, vous scotcheront en un instant. De fait, il s’agit d’une histoire complètement addictive! Est-ce un mauvais rêve? Je l’ai pensé une seconde. Mais pas Guillaume Guéraud, qui présente ici une faucheuse des plus terribles, qui attrape tout le monde sur son passage.
Tous assomés-déboussolés-bouleversés. Sous le choc. Ils n’avaient encore jamais vu la mort frapper aussi violemment. (p.70)
Inutile d’en dire plus sur le fond, c’est une histoire à découvrir au fil des pages, pour un effet de surprise maximal. Pour les petits coeurs, passez votre chemin. Quand on ouvre ce livre, on n’en sort pas indemne!
Un auteur que je vais clairement suivre!
Guillaume Guéraud, « Plus de morts que de vivants », Editions du Rouergue, Doado noir, 2015, 251 pages.
J’aime bien les éditions le Rouergue… Toujours de chouettes bouquins. Je n’ai pas lu celui-ci…
J’aime beaucoup cet éditeur également!Pour adultes et pour la jeunesse!
Je suis une inconditionnelle de Guillaume Guéraud et chaque élève ou lecteur à qui je parle de cet auteur accroche assez vite à cette plume assez unique. J’ai lu aussi Je mourrai pas gibier (très sombre et adapté par l’excellent Alfred en BD) et Déroute sauvage (Sanglant à souhait. A ne surtout pas lire avant un voyage scolaire^^…) Je ne peux que t’encourager à poursuivre ta découverte ! ❤
Je note tout de suite ses autres titres! Je me suis éclatée avec ce roman! Merci pour cette découverte!
Je passe mon tour …. c’est un roman pour ados non ?
Oui pour ados, mais ce n’est pas pour autant qu’il ne m’a pas flanqué la trouille ^^ Il est excellent!
Un auteur rencontré au cours du festival de Voiron. J’ai suivi une discussion ahurissante entre une mère d’élève et lui (enfin, c’était un monologue de la part de la mère), la mère disant qu’elle avait été choquée que la prof de son fils lui fasse lire l’excellent Je ne mourrai pas gibier.
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