« Dans ses petits papiers » d’Aurelia Jane Lee

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Le moins que l’on puisse dire est qu’Annaëlle d’Ansieu est une jeune fille originale. Elle passe son temps à des activités, disons, différentes, de la « norme ». On pourrait peut-être parler de TOC. L’adolescente découpe les angles droits de tous les documents qui lui passent entre les mains car elle n’aime pas ça. Elle photographie aussi les ombres. Elle dessine des maisons sur les murs de sa chambre. Mais cela fait-il d’elle une personne déséquilibrée? Selon ses parents, c’est le cas. C’est la raison pour laquelle ils insistent pour qu’elle soit suivie par un jeune psychologue, le Docteur Isther (j’aime le lien avec Easter qui est plutôt de circonstance!). Seulement, Anaëlle d’Ansieu va tomber follement amoureuse de son médecin et s’en suivra un véritable fantasme, érotico-culinaire (tout un programme, je n’en dis pas plus…).

Le fait de ne pas faire partie du moule de notre société, nous classe-t-il immédiatement du côté des phychologiquement perdus, fragiles, ou carrément, dangereux? Vouloir sortir des sentiers battus du « politiquement correct » semble en tout cas être le parcours du combattant. Mais peu importe, une fille comme Anaëlle d’Ansieu s’en fiche. Elle vit sa vie, ses rêves, s’invente des histoires, et… elle est heureuse comme ça. N’est-ce pas la clef de la liberté, finalement?

Annaëlle d’Ansieu, en marchant dans la rue ce matin-là, se dit que peut-être tous les gens autour étaient des dupes, qui ne savaient pas que pendant la nuit on avait placé au-dessus de Bruxelles un immense dôme sur lequel on aurait peint une fresque céleste, un trompe-l’oeil géant… Mais de toute façon, les gens ne regardent pas le ciel. (p.77)

Je suis extrêmement ravie d’avoir découvert le monde imaginatif d’Aurélie Jane Lee. Pour un premier roman (elle n’avait que 22 ans!), « Dans ses petits papiers » ne laisse pas de répit et propose plusieurs rebondissements auxquels on ne s’attend pas. Elle questionne sur la normalité, un sujet déjà très intéressant, sur l’imaginaire aussi. Et puis sur ce qu’aimer peut nous pousser à faire.

Depuis, Aurélie Jane Lee a sorti plusieurs autres romans que je suis curieuse de lire, juste pour retrouver (ou pas) son univers créatif. Mina m’a déjà prêté « La méridienne du coeur »!

Un moment très agréable donc avec une lecture amusante, où se mêlent suspens, introspection et bons sentiments.

Aurelia Jane Lee, « Dans ses petits papiers », éditions Luce Wilquin, 2006, 110 pages.

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12 réflexions au sujet de « « Dans ses petits papiers » d’Aurelia Jane Lee »

  1. argali2

    Bonjour,
    Je viens de finir « L’arbre à songes » et j’ai adoré. Je prends note de suite de ce titre-ci car j’ai découvert une écriture qui me plait beaucoup.

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    1. Laeti Auteur de l’article

      Comme dit dans l’article, j’ai très envie de découvrir d’autres romans de cette écrivain. Si tu as aimé L’arbre des songes, je le note alors!!

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    1. Laeti Auteur de l’article

      Héhé Le mois belge aurait-il l’inconvénient de faire augmenter nos PAL?! Je le pense bien!!! En tout cas, je te conseille cette lecture. Bon amusement!

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  3. Mina

    Tu as encore ravivé ma curiosité avec cet article. C’est décidé, cette année, je lis à nouveau Aurélia Jane Lee ! J’espère que La méridienne du cœur te séduira autant que celui-ci. 🙂

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